De longues, très longues années qu'il nous aura fallut pour oser passer le cap.
Non pas que je n'ai jamais eu d'animal de compagnie auparavant, mais justement j'en ai eu quelques uns et j'étais consciente que dans cette vie trépidante qui était la mienne, il me fallait y réfléchir à deux fois.
Les enfants étant petits, je ne souhaitais surtout pas me rajouter une charge et regretter par la suite.
Attendre qu'ils grandissent et choisir entre un troisième bébé humain ou un troisième bébé chien, il en aura fallut du temps pour se décider...Dix ans, rien que ça.
L'horloge biologique étant en marche, avec ce léger petit stress de la fin pro-créatrice qui arrivait à grand pas.
C'est suite au premier confinement, que contre toute attente, comme un besoin de survie dans ce monde qui avait l'air de s'effondrer autour de moi, comme une envie d'une nouvelle naissance, que je décide de foncer.
Nous adoptâmes un bouledogue français:) Et oui rien que ça.
Ce n'était pas le choix premier en terme de race mais il correspondait cependant à notre cadre de vie.
Un petit casanier, ronfleur, péteur mais affectueux.
Nous venions de devenir propriétaires avec un petit jardin ce qui a beaucoup pesé dans la balance.
Pour No, à dix ans, il ne l'espérait plus ce boubou, il l'avait tellement demandé, avait même pleuré régulièrement pour avoir un animal de compagnie un jour.
Quant à Na qui avait une peur bleue des chiens, le fait de l'avoir eu tout bébé, l'a totalement rendue fan et sa phobie avait disparue du jour au lendemain.
Bien entendu, la condition première était qu'ils soient responsables de ses besoins et tout à été organisé pour.
Ramassage de crottes pour No et remplissage de gamelle pour Na.
Il est vrai que parfois il y a des petits oublis mais après un an de test ils tiennent bien leurs engagements (pour le moment).
D'autre part, ce dont on m'avait déjà parlé c'est que l'animal de compagnie permet à l'enfant de gagner en confiance en lui, notamment grâce aux responsabilités qu'on lui donne;
de développer son empathie: on sait bien qu'à un certain âge les enfants on tendance à être difficiles entre eux, on le ressens notamment dans la cour de récréation.
Se sentir responsable d'un petit être vivant leur permet également de prendre conscience de la notion de vie et de partage surtout lorsqu'il s'agit d'un enfant unique.
Le plus important pour moi dans cette adoption à été la gestion émotionnelle de Nona.
No par rapport à son hypersensibilité et Na qui grâce à notre boubou Manoir arrive à gérer ses émotions qui sont parfois décuplées.
Faire entrer un animal au sein de la famille demande mûre réflexion mais plus on attend et plus les enfants prennent conscience du cadeau de vie qu'il leur ait offert et nous aussi.
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